CSDHI – Hashem Khastar, un dirigeant de syndicat d’enseignants en Iran qui a été enlevé le 23 octobre par les services de du Renseignement a été maintenu en détention à l’hôpital psychiatrique Avicenne de Machad, dans le nord-est de l’Iran, selon son épouse, Sedigheh Maleki.
« L’une des infirmières m’a dit que M. Khastar avait été admis dans une salle d’urgence de l’hôpital et s’était vu interdire toute visite sur ordre des agents de sécurité « , a déclaré Mme Maleki. Elle souligne que son mari n’était pas malade et que son transfert dans cet hôpital est très suspect.
Les autorités iraniennes ont intensifié la répression des enseignants militants après deux jours de grève nationale : deux enseignants sont restés derrière les barreaux et un nombre indéterminé d’enseignants ont été convoqués dans les bureaux des services de Renseignement à Téhéran, Qazvine, Bojnourd, Saqqez, Marivan, Kermanchah et Aligoudarz, et ont reçu l’ordre de comparaître devant la justice.
Nos armes sont nos stylos
Ces dernières semaines, Khastar a lancé des appels publics en faveur de mesures généralisées visant à faire libérer les enseignants emprisonnés. Dans une lettre, il avait remercié les enseignants en grève et avait vivement critiqué le régime iranien. « Nous n’avons pas d’armes. Nos armes à feu sont nos stylos, nos mots, nos rassemblements et nos assises. Les armes sont entre les mains de ceux qui protègent les dirigeants sans loi, tyrans cruels, au lieu de défendre l’état de droit. Ils défendent ceux qui volent des millions de dollars tout en arrêtant de petits voleurs et en leur coupant les mains et les pieds », a-t-il écrit avec courage.
Hashem Khastar est ingénieur agronome, ancien directeur du syndicat des enseignants de Machad et ancien enseignant au lycée technique agricole. Khastar a été harcelé à maintes reprises par des agents du régime iranien pour avoir défendu les droits des enseignants iraniens. A de nombreuses reprises, il a été arrêté incarcéré. Il a été arrêté le 16 septembre 2009 alors qu’il marchait dans un parc et conduit à la prison de Vakilabad. Khastar a été condamné à six ans de prison. Une cour d’appel a par la suite réduit sa peine à deux ans. Il a finalement été libéré le 10 septembre 2011.
(Source Iran HRM- 24 oct. 2018)