CSDHI – Au fur et à mesure que des nouvelles informations sont diffusées au sujet de la répression du soulèvement iranien, nous entendons parler de crimes horribles contre l’humanité qui sont commis, y compris des décès sous la torture.
Au moins 1 000 manifestants, dont plusieurs enfants, ont été assassinés par les autorités iraniennes depuis le 15 novembre, 4 000 ont été blessés et 12 000 arrêtés. De nombreux blessés ont été emmenés des hôpitaux par les forces de sécurité iraniennes et les agents du renseignement.
Le sort des personnes emprisonnées reste largement inconnu, mais plusieurs informations font état de tortures de manifestants à Chiraz, Téhéran et Karaj. Voici quelques exemples.
Hamid Sheikhani, 35 ans, a été arrêté le 17 novembre dans le comté de Mahshahr, au Khouzistan. Sa famille n’a reçu aucune nouvelle de lui avant le 23 novembre, quand on leur a demandé de récupérer son corps à la prison. Ce père d’un enfant était en bonne santé lorsqu’il a été arrêté, selon les informations locales, de sorte que sa mort soulève de sérieuses inquiétudes quant à la manière dont il a été traité.
Toujours le 17 novembre, Kaveh Veisani, 30 ans, a été arrêté à Sanandaj. Son cadavre, qui montrait des signes de torture, a été retrouvé dans les banlieues de la ville, il y a quelques jours. Il avait un bébé et sa femme était enceinte.
Alors que Arvin Ranin, 17 ans, a été arrêté par les pasdarans (IRGC) à Marivan et il aurait été torturé à mort. Sa famille a dû payer pour que son corps soit rendu.
Halimeh Samiri a été arrêtée lors des manifestations à Abadan. Elle a été torturée à mort par les pasdarans, qui ont ensuite jeté son corps sans vie à l’extérieur de la résidence de son père.
Ces manifestations ont commencé le 15 novembre après que le gouvernement a triplé le prix du carburant pendant la nuit, mais elles se sont rapidement propagées dans environ 200 villes et ont pris un caractère politique, appelant à un changement de régime.
Le guide suprême Khamenei a qualifié les manifestants de « voyous » dans un discours télévisé et le régime a mobilisé toutes ses forces contre les manifestations de novembre en Iran, ouvrant le feu au hasard sur tout rassemblement de plus de 10 personnes.
Plusieurs autorités iraniennes de haut rang ont proféré des menaces virulentes contre les manifestants au cours des derniers jours, y compris la condamnation des chefs des manifestants à la « peine capitale ».
Dans le même temps, les arrestations se sont poursuivies dans différentes parties du pays. Les agences de presse officielles ont rapporté que plus de 1 000 arrestations ont été effectuées le 30 novembre et le 1er décembre dans seulement sept provinces iraniennes. Voici le détail :
400 dans la province d’Alborz
31 à Hormozgan
70 en Azerbaïdjan oriental
50 à Téhéran
240 à Kermanshah
97 dans les Fardis de Karaj
25 au Kurdistan
32 à Isfahan
26 à Najafabad et Yazdanshahr
Source : Iran Focus