CSDHI – Véritable acharnement des autorités contre ces deux résistantes en Iran. Les très courageuses militantes des droits humains Golrokh Iraee et Atena Daemi, viennent de prendre une nouvelle peine de trois ans et sept mois de prison et une « interdiction de deux ans d’adhérer à des partis et associations politiques », qui de toutes les manières n’existent pas en Iran
Les militantes des droits civils Golrokh Iraee et Atena Daemi ont comparu le 18 juin 2019 devant la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidé par le juge Iman Afshari. Les audiences ont duré deux heures, ce qui a été à peine suffisant pour que la défense ait le temps nécessaire de plaider.
Elles ont été condamnées à un an et demi de prison pour « propagande contre l’État » car elles ont publié des lettres ouvertes, et à deux ans et un mois pour « outrage au Guide suprême, Ali Khamenei », ce qui révèle bien leur bravoure.
Golrokh Iraee et Atena Daemi ont été condamnées à la suite d’une nouvelle plainte déposée contre elles, pendant leur incarcération, pour avoir ouvertement protesté contre l’exécution de trois jeunes prisonniers politiques kurdes.
Les deux accusations portées contre les deux militantes des droits civiques étaient « trouble à l’ordre carcéral en résistant à une inspection et en chantant des hymnes de protestation le jour de l’exécution des trois prisonniers politiques kurdes ».
Golrokh Ebrahimi Iraee, qui purgeait depuis octobre 2016 une peine de six ans pour avoir écrit un article jamais publié sur la lapidation en Iran, avait été remise en liberté le 8 avril 2019, après avoir versé une caution de 60 millions de tomans (12 000 €). Son retour en prison annule cette caution, qui elle, reste dans les poches des mollahs. le régime iranien pratique le racket à grande échelle dnas les prison.
Atena Daemi, emprisonnée depuis novembre 2016, a été condamnée à sept ans de prison pour avoir rencontré des familles de prisonniers politiques, critiqué le régime iranien sur Facebook et condamné les exécutions massives de prisonniers politiques durant l’été 1988.
Source : Les droits de l’homme en Iran