CSDHI – L’Iran est désert économique pour les femmes. Exclues du marché du travail, écrasées par le chômage et des inégalités criantes, les femmes qui cherchent à entrer dans la vie active doivent se livrer à un véritable parcours du combattant.
Même si elles représentent 60% des diplômées universitaires, elles sont touchées à 86% par le chômage et confinées aux quatres murs du foyer. Pour celles qui ont la chance de trouver un emploi, leur salaire à travail égal est de 41% inférieur à celui des hommes, plaçant l’Iran de facto au 98e rang mondial des pays en matière de différence salariale.
Face à l’afflux des femmes dans les études supérieures, 26 universités ont mis en place des quotas anti-femmes, pour favoriser les hommes. Les mollahs ont aussi décrété d’interdire environ 70 matières aux femmes laissées au choix de chaque université. De fait les femmes quittent le navire et forment 40% de la fuite des cerveaux.
Ne couvrant que 13% de l’espace économique, les femmes sont désormais confrontées à deux plan qui combattent leur présence. D’abord la ségrégation sexuelle sur les lieux de travail en Iran. Dans les administrations, elles sont dorénavant séparées physiquement des hommes et ce plan odieux commence aussi à se mettre en place dans le privé. Il ne s’agit pas de simple « séparation » mais aussi d’un choix conscient qui rejettent les femmes à l’embauche, comme le fait de les refuser à des postes de secrétaires pour la simple raison qu’elles seraient en contact avec des hommes. Le régime iranien envisage aussi de créer des centre d’affaires séparées hommes/femmes.
Par ailleurs un grand plan de doublement démographique a été lancé et pour que les femmes « produisent » des bébés à la chaine, il faut qu’elles s’y consacrent entièrement. Aussi assiste-t-on à des licenciements massifs au retour de congés de maternité. Les chiffres officiels parlent de 100.000 femmes licenciées par an.
Devant cette offensive misogyne, la misère a pris un visage féminin en Iran. Femme et mère signifie souvent d’etre condamnée à la pauvreté, abandonnée et sans couverture sociale. 15.000 d’entre elles, SDF, errent dans les rues de Téhéran, beaucoup étant enceintes. Dans ces conditions on imagine sans peine comment elles deviennent la proie du fléau de la drogue et de celui de la prostitution, en pleine croissance exponentielle en Iran.
Le régime intégriste en Iran étant entièrement fondé sur la misogynie et se servant de la répression des femmes pour contrôler la vie privée de toute la société iranienne, on comprend qu’il ne recule devant rien pour écraser les femmes.