CSDHI – Le militant syndical kurde, Kamran Sakhtemangar, a été condamné à six ans d’emprisonnement par la branche 1 du tribunal révolutionnaire de Sanandaj en Iran, dont cinq ans pour « appartenance à l’Organisation du Parti communiste iranien, le Komala du Kurdistan, et un an pour propagande contre l’État. »
Selon l’article 2 du Code pénal islamique, cinq ans de cette peine sont exécutoires.
Kamran Sakhtemangar a été arrêté par les forces de sécurité à Saqqez et transféré au Bureau du renseignement de Sanandaj le 4 septembre 2019. Son mandat d’arrêt provisoire a été délivré et une caution de 500 millions de Tomans (134 900 euros) a été fixée après un mois d’interrogatoires.
Bien que sa famille ait rassemblé le montant de la caution, Sakhtemangar n’a pas été libéré à temps. Il a alors été transféré à la prison centrale de Sanandaj. Sakhtemangar a finalement été libéré de la prison centrale de Sanandaj le 27 novembre moyennant le paiement d’ une caution de 200 millions de Tomans (54 000 euros).
Le Komala (« Comité des révolutionnaires du Kurdistan iranien ») est une organisation marxiste-léniniste fondée en 1969 au Kurdistan d’Iran pour lutter contre le régime du Shah, puis une puissante guérilla qui a lutté contre le régime islamisque en Iran.
Komala est un mot kurde qui signifie « société », et c’est aussi, depuis 1969, le sigle de l’« Organisation révolutionnaire du peuple ouvrier du Kurdistan ».
En guerre contre la république islamique d’Iran, Komala dispose d’une force armée de deux à trois mille combattants peshmergas (combattants) dans le nord de l’Iran, en pays kurde.
La répression de toute contestation kurde en Iran donne couramment lieu à des arrestations et à des condamnations, voire des cas de tortures et d’exécution. De nos jours, cinq groupes armés kurdes sont en activité, dont le Komala.
Source : Réseau des droits de l’homme du Kurdistan – 9 décembre 2019