CSDHI – « Au cours des dernières semaines, des manifestants partout en Iran ont exercé leur droit fondamental de se réunir et d’exprimer leurs doléances économiques.
De plus en plus de preuves indiquent qu’en dépit des appels répétés à la retenue, la réaction disproportionnée des forces de sécurité iraniennes aux récentes manifestations a fait un nombre élevé de morts et de blessés. Pour l’Union européenne et ses États membres, le recours généralisé et disproportionné à la force contre des manifestants non violents est inacceptable », a déclaré le 8 décembre Josep Borrell, le nouveau haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans sa déclaration.
Borrel a également déclaré que « la décision de l’Iran de fermer l’accès à Internet aux réseaux mondiaux pendant plus d’une semaine a empêché les iraniens de communiquer et d’échanger des informations. Il s’agit d’une violation manifeste de la liberté d’expression. Les droits fondamentaux tels que la liberté d’expression et de réunion doivent toujours être respectés. »
Vendredi 6 décembre, la Haut-Commissaire aux droits humains, Michelle Bachelet, a publié une déclaration, alertant de la réaction violente du régime iranien face aux manifestations nationales qui ont commencé le vendredi 15 novembre.
Michelle Bachelet a annoncé qu’il y avait « des violations claires des normes internationales sur le recours à la force et de graves violations des droits de la personne » et elle a noté qu’au moins 208 personnes ont été tuées, dont 13 femmes et 12 enfants. Elle a ajouté que les chiffres pourrait être plus du double que ceux annoncés et « que les responsables doivent être tenus pour responsables ».
Jeudi, les États-Unis ont déclaré que le régime iranien avait peut-être tué plus de 1 000 manifestants dans une répression sanglante des manifestations, que Washington a décrites comme le pire problème intérieur de l’Iran.
Brian Hook, l’envoyé spécial américain sur l’Iran, a déclaré : « Il semble que le régime aurait pu assassiner plus de 1 000 citoyens iraniens depuis le début des manifestations… Nous savons avec certitude qu’il y en a beaucoup, plusieurs centaines. »
Il a dit qu’il était difficile de vérifier les chiffres exacts en raison des tentatives du régime iranien de cacher ses crimes, en coupant Internet. Il a déclaré que « plusieurs milliers de personnes » étaient blessées et au moins 7 000 ont été arrêtées, en se basant sur des vidéos publiées en ligne par les iraniens courageux qui ont défié les restrictions sur Internet.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), « a salué les martyrs héroïques du soulèvement et a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies, l’Union européenne et ses États membres à condamner cet horrible massacre perpétré par le régime iranien et à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ce crime contre l’humanité et obtenir la libération de toutes les personnes arrêtées. »
Mme Radjavi a appelé le secrétaire général de l’ONU à « envoyer sans délai une mission d’enquête pour enquêter sur ce crime horrible et visiter les prisons et rencontrer les prisonniers ». a communauté internationale doit exclure de la communauté des nations la théocratie meurtrière qui gouverne l’Iran. Khamenei, Rouhani et les autres dirigeants du régime doivent faire face à la justice ».
Contexte
Des milliers de personnes ont participé aux manifestations en Iran.
Les manifestants ont exigé un « changement de régime » et le renversement du Guide suprême Ali Khamenei.
Le nombre de personnes tuées lors des manifestations à l’échelle nationale dépasse le chiffre de 1 000. Plusieurs enfants et mineurs font partie des victimes.
Les manifestations en Iran ont eu lieu dans plus de 100 quartiers de la capitale Téhéran.
Les manifestations ont également eu lieu dans 27 provinces.
Selon le ministre de l’Intérieur du régime, les manifestants ont détruit au moins 50 centres de police et de l’armée, 140 centres gouvernementaux, 183 véhicules de police, neuf séminaires, 731 banques affiliées à l’État et 70 stations-service.
Source : Stop au Fondamentalisme