CSDHI – Depuis le 15 novembre à minuit, en Iran, des dizaines de milliers d’Iraniens ont envahi les rues du pays après l’annonce de la hausse du prix de l’essence par le gouvernement et simultanément, ils sont isolés du reste du monde car coupés d’Internet.
Une forte augmentation des prix des carburants a été imposée dans un contexte économique difficile en raison de la corruption systématique et de la mauvaise gestion.
Les politiques irresponsables de l’Iran dans le pays et à l’étranger ont imposé un déficit budgétaire si important que le président Hassan Rouhani a admis que « sans argent, nous ne pouvons pas gérer les affaires de l’État ». Ainsi, le gouvernement iranien cherche à compenser le déficit budgétaire, mais au détriment du peuple.
Selon Amnesty International, au moins 106 personnes ont été tuées dans 21 villes d’Iran lors de récentes manifestations nationales. Toutefois, selon les informations communiquées par les manifestants sur les médias sociaux avant la fermeture d’Internet, le nombre de victimes atteindrait les 200 personnes.
Depuis les soulèvements de 2009, les autorités iraniennes ont compris le potentiel d’Internet, et en particulier des médias sociaux, pour attirer l’attention mondiale sur leurs crimes. Le gouvernement a essayé de contrôler les espaces en ligne du pays comme une nécessité pour maintenir les Ayatollahs au pouvoir.
En décembre 2016, le procureur iranien Ahmad Ali Montazeri, président du comité iranien de censure d’Internet, a interdit et fermé 14 000 sites Web et comptes de médias sociaux en Iran. Le gouvernement s’efforce de remplacer Internet en développant le réseau national d’information (NIN) et en le vantant comme un canal avantageux pour le commerce intérieur. Cependant, dans la pratique, il est devenu un moyen pour les autorités iraniennes d’imposer une réglementation stricte.
Point crucial, NIN n’a été déployé que pour bloquer ou filtrer les contenus qui incitent les citoyens à poursuivre leurs griefs légitimes. Les autorités utilisent ce programme pour contrôler les données des citoyens et les déconnecter d’Internet mondial en cas d’urgence. Le projet NIN a également permis à Téhéran d’imposer une panne d’Internet presque complète, sans perturber les communications des responsables, des forces de sécurité et des médias officiels.
https://twitter.com/HanifJazayeri/status/1196915127284633601
https://twitter.com/RichardGrenell/status/1195957873613910018
Ces derniers jours, un grand nombre de vidéos postées dans le cyberespace ont attiré l’attention de certains dirigeants sur ce qui se passe dans les rues d’Iran. La violence à l’aveugle employée par les forces de sécurité iraniennes domine les nouvelles sur l’Iran. À cet égard, les autorités iraniennes ont coupé l’accès à Internet pour le peuple afin d’empêcher que le flux de vidéos et d’informations populaires n’atteignent le monde. D’autre part, la fermeture d’Internet aide les autorités à réprimer impitoyablement les manifestations.
Par la suite, il est nécessaire que le monde civilisé soutienne le peuple iranien et ses droits lorsqu’il est massacré par son propre gouvernement. Les activistes des médias sociaux demandent à la communauté internationale avec « # Internet4Iran » de fournir un espace libre en ligne permettant de lutter contre les massacres et la répression en Iran.
https://twitter.com/netblocks/status/1196888734542843904
https://twitter.com/Iran_Focus/status/1196912409195286528
https://twitter.com/A_Jafarzadeh/status/1196879966841004033
https://twitter.com/NassrinSaifi/status/1196900122556153856
https://twitter.com/4freedominiran2/status/1196905401356296193
https://twitter.com/OrgIAC/status/1196986142299701250
https://twitter.com/gobadi/status/1196888808320573441
https://twitter.com/HeshmatAlavi/status/1196899591142215680
Tweet Note :
Il est nécessaire que le monde civilisé soutienne les #IranProtests et soutienne leurs droits lorsqu’ils sont massacrés par leur propre gouvernement. Fournir un espace libre en ligne pour aider à lutter contre le massacre et la répression en Iran. # Internet4Iran
Source : Iran Focus