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Iran : L’écart entre le seuil de pauvreté et les salaires des travailleurs a triplé

Last Updated: 21 septembre 2019By Tags:

pauvreté iranCSDHI – Pendant des décennies, le peuple iranien a été confronté à la corruption systématique du gouvernement, des usines et sociétés gérées par le régime.

Alors que le gouvernement iranien dépense la richesse nationale en guerres par procuration dans la région, les travailleurs iraniens sont confrontés à des conditions de vie difficiles et l’écart entre le seuil de pauvreté et les salaires des travailleurs a triplé.

La réalité iranienne est que les travailleurs s’appauvrissent chaque jour, selon ce site Web officiel, « Eqtesad Online » (Economy Online), a déclaré dans une interview, Farshid Yazdani, un expert du gouvernement en matière de politique sociale.

Ci-dessous des extraits de cette interview :

Q : Beaucoup de travailleurs ne touchent pas le salaire minimum, mais ils n’ont pas les droits fondamentaux comme l’assurance. Ne serait-il pas préférable d’instaurer une réforme des salaires et des assurances dès maintenant ?

R : Oui, en plus du salaire minimum, l’assurance des travailleurs est un autre sujet de préoccupation. Pour réformer les salaires des travailleurs, il est également nécessaire de respecter le droit d’assurance ainsi que le salaire minimum. Toutes ces questions constituent une chaîne qui, ensemble, constitue les droits des travailleurs. Les droits des employeurs devraient également être pris en compte à cet égard.

Lors du calcul des salaires des travailleurs, une attention particulière doit également être accordée aux questions de production et financières. Naturellement, si les employeurs sont obligés de payer un salaire qu’ils ne peuvent payer, ils licencieront peut-être des travailleurs ou arrêteront leurs activités.

Q : Bien entendu, l’inflation dans les provinces à faible revenu telles que Zahedan n’est pas très différente de celle de métropoles telles que Mashhad, Ispahan ou Tabriz. Semble-t-il raisonnable de sous-estimer les salaires des travailleurs ?

R : Le fait est que le coût de la vie dans les provinces iraniennes est différent. Par exemple, l’argent pour acheter une maison à Zahedan peut ne pas être suffisant pour louer un appartement à Téhéran. Aujourd’hui, cet écart s’est considérablement creusé et il est préférable de penser à une solution. Or, un document publié par le Centre de recherche de Majlis (le parlement iranien) ne donne que des informations générales et n’entre pas dans les détails.
Par exemple, il n’indique pas dans quels domaines les travailleurs ont droit à un salaire plus élevé et dans quels domaines ils devraient toucher des salaires moins élevés. Ou en ce qui concerne l’âge des travailleurs, le document ne dit pas si les personnes âgées, ou les jeunes qui entrent sur le marché du travail, devraient recevoir des salaires plus élevés.

Toutefois, la fixation d’un salaire minimum nécessite des calculs plus complexes et ne peut pas être modifiée facilement. Même si d’autres éléments, tels que les compétences et l’expertise des travailleurs, doivent être inclus dans la détermination du salaire minimum, cela nécessite un cadre clair et un calcul précis.

Q : Le Conseil supérieur du travail a estimé à environ 3 800 000 Tomans (80.71 euros) l’indice du seuil de pauvreté en milieu urbain pour l’année civile persane se terminant en mars 2019. Le salaire des travailleurs est-il maintenant proportionnel à l’indice de pauvreté ?

R : L’indice du seuil de pauvreté est fixé, mais il est beaucoup plus élevé que les salaires des travailleurs qui en bénéficient actuellement sur une base mensuelle, de sorte que la différence est environ trois fois le salaire minimum. Il est certainement beaucoup mieux de faire correspondre les salaires des travailleurs avec cet indicateur, mais il faut aussi réformer la bureaucratie et le système de sécurité sociale du pays.

Par contre, une augmentation ponctuelle des salaires entraîne l’inflation et n’est pas justifiable sur le plan économique. Le potentiel économique des ateliers industriels et manufacturiers devrait également être pris en considération. Naturellement, avec la récession qui domine actuellement l’économie iranienne, de nombreux ateliers sont incapables de payer des salaires égaux à l’indice du seuil de pauvreté.

Parce qu’il faut accroître la surveillance à cet égard. Comme il a été mentionné, de nombreux employeurs ne se conforment pas à l’approbation du Conseil suprême, mais s’il s’agit d’une question régionale, il faudrait dépenser davantage pour la surveillance.

Source : Iran Focus

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