CSDHI – Malgré les sévères mesures de sécurité prises par le gouvernement iranien et une fatwa émanant de Khamenei contre le Festival du feu, les Iraniens se sont mobilisés pour célébrer cet événement traditionnel.
Selon l’agence de presse Tasnim, affiliée aux pasdarans, le Guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei, a publié aujourd’hui une fatwa contre les Iraniens qui célébrent cet événement « païen ».
« Chaharshanbe Suri n’a aucune base religieuse et ce n’est pas permis si cela implique préjudice et corruption ou encourage de fausses croyances », a-t-il déclaré à propos du Festival du feu.
Les Iraniens célèbrent Chaharshanbe Suri, le dernier mardi soir, avant le nouvel an persan, le 21 mars. La fête du feu est un vestige de l’ancienne religion du zoroastrisme, où le feu représente la lumière ou la sagesse de Dieu. Elle est célébrée en sautant par-dessus des feux de joie et en allumant des pétards.
Craignant que le festival, associé à un incendie, ne dégénère, les autorités iraniennes, en particulier les religieux, considèrent le festival comme un événement païen et encouragent les gens à ne pas célébrer la fête, tandis que les services de sécurité arrêtent des centaines de personnes avant Chaharshanbe Suri pour avoir soi-disant vendu et acheté des pétards.
Le régime a mis en œuvre des mesures de sécurité strictes dans tout l’Iran pour intimider les jeunes et les empêcher de sortir pour faire la fête.
Malgré cela, des vidéos sur les médias sociaux ont montré des Iraniens sautant par-dessus le feu et allumant des pétards, des grenades assourdissantes.
Une vidéo de la ville de Kermanshah, dans l’ouest du pays, a montré aux gens qui se trouvaient au sommet d’un dépôt d’ordures publiques, scandant « A terre, les forces du Bassij », une branche des pasdarans chargée de réprimer la dissidence en Iran.
Des affrontements auraient également eu lieu entre la population et les forces de sécurité dans la ville de Divandareh, dans la province occidentale de Kurdistan, après l’attaque d’un centre de sécurité du régime.
Comme le régime le craignait, les Iraniens saisiront toutes les occasions possibles pour exprimer leur colère et leurs frustrations envers la théocratie qui règne avec une poigne de fer depuis 40 ans en Iran.
Source : Iran News Wire