CSDHI – A la veille du premier mai, deux syndicalistes emprisonnés en Iran, Ismail Abdi, secrétaire général de l’Association syndicale des enseignants d’Iran (ITTA), et Jaffar Azim-Zadeh syndicaliste ouvrier, ont entamé vendredi 29 avril une grève de la faim illimitée à la prison d’Evine.
Ils l’ont annoncé officiellement au directeur de la sinistre maison d’arrêt qui ne désemplit pas depuis 37 ans et qui a été le théâtre des pires massacres de prisonniers politiques, notamment à l’été 1988. C’est la seule fois du reste où la section politique a été entièrement vidée de toute âme qui vive, à la mitraillette, à l’explosif, par pendaison, etc…
Les syndicalistes ont fait savoir aux autorités qu’ils protestent contre le fait de marquer du sceau sécuritaire les activités sociales, les rassemblements et les grèves des ouvriers, des enseignants, des travailleurs payés sous le seuil de pauvreté. Ils s’élèvent aussi contre l’interdiction de manifester librement et en toute indépendance le 1er mai, Journée internationale des travailleurs et des enseignants. Ils dénoncent la violation des droits fondamentaux des ouvriers et des enseignants en Iran.