CSDHI – Le prisonnier politique Akbar Bagheri a entamé une grève de la faim le 7 août en Iran pour réclamer l’accès à des soins médicaux. En plus d’avoir dégradé son état de santé, cette grève vient alourdir son casier judiciaire et les autorités l’ont éloigné au pénitencier Fachafouyeh du Grand Téhéran.
Akbar Bagheri a été incarcéré avec les détenus dangereux au quatrième jour de sa grève. Selon la loi du régime iranien, les prisons sont tenues de séparer les prisonniers en fonction de la nature de leurs condamnations. Mais les prisonniers politiques continuent d’être détenus avec des condamnés violents ou des toxicomanes.
Le prisonnier politique a entamé une grève alors qu’il souffre de saignements intestinaux et qu’il aurait dû être transféré en chirurgie.
Bagheri avait déjà fait une grève de la faim de cinq jours pour protester contre son transfert brusque de la prison d’Evine au Grand pénitencier de Téhéran et de l’absence de services médicaux.
Sympathisant de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI, l’opposition démocrartique), M. Bagheri avait déjà été arrêté en 2017 après le raid à son domicile des forces de la sécurité.
Au bout de deux mois d’interrogatoires sévères et d’isolement cellulaire à la prison de Diesel Abad à Kermanchah, dans l’ouest de l’Iran, Bagheri avait été provisoirement libéré sous caution.
Il a de nouveau été arrêté le 21 février 2018, lors d’une manifestation devant le parlement du régime, organisée par des épargnants spoliés par la banque du Crédit Caspian, liée aux gardiens de la révolution.
Bagheri a été détenu dans les cellules d’isolement du ministère du renseignement à Evine pendant 48 jours puis a été transféré au quartier n°4 en mars.
Source : les droits de l’homme en Iran – 14 août 2019