CSDHI – Une militante civique et syndicale iranienne emprisonnée depuis janvier a entamé une grève de la faim pour protester contre le traitement cruel qu’elle supporte et celui de sa famille de la part des organes de sécurité.
Sepideh Qolian (Gholian), qui soutenait les grèves syndicales de l’année dernière dans la province du Khouzistan, riche en pétrole, a été arrêtée deux fois ; la première fois en novembre 2018 et la seconde fois en janvier 2019 sur de vagues accusations liées à la sécurité et elle a été transférée de prison en prison à plusieurs reprises.
Son frère Mehdi Qolian a annoncé sur sa page Instagram qu’elle avait entamé une grève de la faim le mardi 23 juillet pour protester contre les traitements cruels et les « insultes » proférées contre ses parents.
Qolian a été arrêtée les deux fois avec Esmail Bakhsi, un dirigeant syndical de l’usine de canne à sucre Haft Tapeh, au Khouzistan. Après leur première arrestation l’année dernière, Qolian a témoigné que Bakhshi avait été battu et torturé en prison.
Le gouvernement avait initialement ouvert une enquête, mais le ministère du renseignement avait assuré au Parlement et au public qu’il n’y avait pas eu de torture.
Après le tollé général, ils ont été arrêtés de nouveau en janvier et depuis lors, peu d’informations ont été communiquées sur leur état.
Des dizaines d’activistes, de blogueurs et de journalistes sont emprisonnés en Iran, souvent accusés de vagues accusations et privés de l’application régulière de la loi. Selon un nouveau règlement, ils ne sont autorisés à choisir leurs avocats que sur une liste préalablement approuvée par le pouvoir judiciaire.
Source : Radio Farda – 23 juillet 2019