The Organization for World Peace, le 28 mai 2017 – L’Iran a été attaqué à maintes reprises pour son mépris flagrant pour le droit international concernant l’interdiction d’exécuter des mineurs délinquants.
L’Iran a ratifié la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, qui proscrit explicitement la peine de mort des personnes qui ont commis des crimes alors qu’elles étaient mineures. En 2013, de nouveaux procès des affaires impliquant des mineurs qui ont été condamnés à mort, ont été autorisés grâce à un amendement du code pénal islamique du pays. Cependant, ceux qui demandaient réparation à travers ces « procès » n’ont pas obtenu satisfaction, car la Cour suprême a, à nouveau, condamné à mort les requérants après les nouveaux procès.
En mai 2017, Amnesty International a signalé que l’Iran a exécuté un homme que l’État a identifié comme s’appelant « Asqar » le 23 mai 2017. Asqar avait été condamné à mort 30 ans auparavant pour avoir prétendument poignardé son voisin de 12 ans alors qu’il avait 16 ans. La communauté internationale a dénoncé cet audacieux mépris pour les droits de l’homme et les obligations du traité du pays. De plus, le Directeur de la recherche et du plaidoyer d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a déclaré qu’ « avec cette exécution, les affirmations répétées des autorités iraniennes adressées à l’ONU et à l’Union Européenne qu’ils abandonnent peu à peu l’utilisation de la peine de mort contre les mineurs délinquants sont horriblement vides. Il est absolument épouvantable que deux décennies après avoir ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant, l’Iran continue d’afficher un tel mépris pour les droits de l’enfant », selon le rapport d’Amnesty International sur l’exécution d’Asqar.
Asqar est l’un des 3 hommes qui ont été exécutés cette année pour des crimes commis lorsqu’ils étaient des enfants. L’ONU a également exhorté l’Iran à respecter le droit international et à mettre un terme à ces meurtres déplorables, mais cela n’a abouti à rien puisque des centaines d’Iraniens sont actuellement détenus dans le couloir de la mort. Ce qui est le plus déconcertant dans ces exécutions, c’est l’incertitude quant à la culpabilité des « délinquants ». Il n’est pas rare que les agents iraniens des forces de l’ordre utilisent la torture et des traitements dégradants pour obtenir les aveux des enfants, qui sont vulnérables et naïfs et assez effrayés pour céder aux demandes de ces adultes pour éviter les douleurs, les punitions et les conflits.
Human Rights Watch a également demandé à l’Iran de supprimer le pouvoir discrétionnaire d’un juge qui décide si un délinquant mineur doit être condamné à mort ou non sur la base de ses lois soumises aux tribunaux pour mineurs en 2007. Cependant, comme le montre la pratique de l’État concernant les nouveaux procès des délinquants juvéniles dans le couloir de la mort, compte tenu du conseil des Nations Unies, Human Rights Watch et ses « homologues » ne sont pas l’apanage de l’Iran.
L’Iran est actuellement le principal pays qui effectue ces violations, et cette tendance est inquiétante compte tenu du manque de dépendance du pouvoir judiciaire et des actes arbitraires des agents de l’ordre, qui compromettent la preuve qui est alors utilisée pour reconnaître coupables ces délinquants juvéniles. L’Iran devrait incarner les développements faits par certains pays tels que le Sud du Soudan qui a modifié ses lois, ce qui a permis de fixer l’âge de la majorité à 18 ans. De telles actions sont sans doute une étape dans la bonne direction aussi bien que la révision des critères de détermination de la peine pour les enfants. L’Iran a une obligation internationale qu’il a échoué à respecter. La communauté internationale doit faire plus que simplement dénoncer cette injustice et agir fermement pour protéger les droits de ces enfants.