CSDHI – Le prisonnier politique Alireza Shir-Mohammad-Ali, âgé de 21 ans, a été poignardé à mort par deux détenus dans le Grand Pénitencier de Téhéran, le lundi 10 juin 2019.
Alireza Shir-Mohammad-Ali était originaire du quartier de Naziabad, situé dans le sud de Téhéran. Il avait été arrêté et emprisonné en juillet 2018. Il avait été condamné à 8 ans de prison pour avoir insulté Khomeiny et Khamenei, les dirigeants des mollahs et pour propagande contre le régime.
Les prisonniers politiques Alireza Shir-Mohammad-Ali et Barzan Mohammadi ont fait une grève de la faim du 14 mars 2019 au 16 avril 2019 pour exiger la séparation des prisonniers de différentes catégories. Ils ont également protesté contre les effroyables conditions de vie et de santé des prisonniers dans le Grand Pénitencier de Téhéran et contre le manque de sécurité carcérale.
Selon une source bien informée, le prisonnier Mohammadreza Khalilzadeh, reconnu coupable de charges liées aux stupéfiants et condamné à mort et le condamné à mort, Hamidreza Shojazadeh, accusé d’homicide volontaire, ont attaqué Alireza Shir-Mohammad-Ali le lundi 10 juin 2019 et l’ont sauvagement poignardé, au moins 40 fois.
Les deux condamnés avaient été recrutés par les autorités pénitentiaires pour provoquer une bagarre dans le quartier où Alireza Shir-Mohammad-Ali et son co-détenu Barzan Mohammadi étaient détenus. Comme prévu, aucun garde n’était dans la section lorsque la bagarre a éclaté. Les autorités pénitentiaires avaient débranché les téléphones de ce quartier pour mener à bien leur plan, dépeignant le meurtre comme un affrontement entre détenus.
Les prisonniers, Khalilzadeh et Shojazadeh, ont poignardé Alireza Shir-Mohammad-Ali à l’estomac et lui ont coupé les artères principales. Barzan Mohammadi a également été grièvement blessé. M. Shir-Mohammad-Ali est mort avant d’atteindre l’hôpital Firouzabadi à Shahr-e Ray.
Le pénitencier du grand Téhéran, également connu sous le nom de Fashafouyeh, est situé à 32 km au sud de la capitale. La prison a été construite à l’origine comme un camp de concentration pour les condamnés liés à la drogue. Toutefois, les prisonniers politiques et d’opinion sont souvent envoyés en exil dans cette prison. De nombreuses informations font état de conditions de vie inhumaines dans cette prison.
En septembre dernier, les derviches Gonabadi ont été brutalisés dans cette prison pour avoir organisé un sit-in de protestation contre le passage à tabac de leurs épouses et de leurs proches à la prison de Qarchak.
Le prisonnier politique Soheil Arabi est également détenu dans cette prison où il a été violemment battu par des détenus à plusieurs reprises.
Source : Les droits de l’homme en Iran