CSDHI – La mère d’un prisonnier exécuté en Iran a déclaré que son fils avait été forcé d’avouer son meurtre sous la torture. Trois des prisonniers pendus à la prison de Rajaï Chahr à Karaj ont été identifiés par l’Agence de presse des défenseurs des droits humains. L’identité des autres prisonniers, tous accusés de meurtre, demeure toujours inconnue.
Le gouvernement et la justice iranienne n’ont pas annoncé les exécutions.
La mère du prisonnier exécuté, Mohsen Rezaie, a déclaré à l’Agence de presse des militants des droits humains que son fils devait être acquitté. Elle a déclaré que les autorités judiciaires lui avaient dit avoir trouvé des preuves de l’innocence de son fils.
« Ils ont transféré Mohsen en isolement, lundi. J’ai approché toutes les institutions concernées mais elles ne m’ont pas écoutée. Je leur ai dit qu’il devait être acquitté et qu’ils m’avaient dit eux-mêmes qu’ils avaient trouvé des preuves de l’innocence de mon fils. Je suis allée au bureau du procureur et ils ont même refusé de me parler », a déclaré la mère de Mohsen au groupe de défense des droits humains.
« Mardi, je suis allée rendre visite à mon fils. Ils ont tué mon fils, alors qu’il était innocent. Pendant la visite, mon fils m’a demandé : « Maman, comment puis-je leur prouver que je n’ai tué personne ? », a-t-elle ajouté.
« Après son exécution, j’ai dit à l’interrogateur qu’il était responsable de la mort de mon fils qui était innocent. Ils ont abusé de moi verbalement et m’ont ensuite arrêtée. Ils m’ont menottée et m’ont détenue quelques heures. Je lui ai dit que je connaissais l’identité des vrais coupables et que je leur donnerais leur adresse pour pouvoir les interroger eux-mêmes, mais ils m’ont dit de ficher le camp », a déclaré la mère en deuil, ajoutant qu’elle avait été détenue pendant quatre mois lorsque son fils avait été initialement arrêté.
Source : Iran News Wire – 15 janvier 2019