CSDHI – La population en colère a incendié l’hôtel Tara. Farinaz Khosravani, 26 ans, avait une licence en informatique. Elle avait 26 ans et elle a préféré tous les risques d’une fuite par le balcon plutôt que de se faire violer par un agent du régime iranien.
Alors elle est passée par-dessus la balustrade dans l’espoir d’atteindre le balcon du dessous ou une autre issue. Ses bras l’ont lâchée. Farinaz s’est écrasée en bas de cet hôtel où elle travaillait pour faire vivre sa famille. C’était le 4 mai.
Quelle alternative? Soit être violée par un sauvage du régime des mollahs, soit se défendre et finir sur la potence comme Reyhaneh Jabbari, qui avait tué dans sa lutte son violeur. Et étrangement il était de la même racaille que celui de Farinaz, un agent des services de renseignement. Alors elle a risqué le tout pour le tout.
La jeunesse de Mahabad, dans le Kurdistan d’Iran, n’a pas toléré cette injustice suprême. En apprenant la nouvelle, le 7 mai, les habitants ont manifesté devant l’hôtel Tara où était employée Farinaz et d’où elle est tombée. La protestation a débouché sur des affrontements de grande ampleur avec les forces répressives, faisant une cinquantaine de blessés et au moins une trentaine d’arrestations. Selon certaines informations, deux manifestants ont été blessés.
Les forces de sécurité et les agents du renseignement venus disperser la foule en tirant dessus et en distribuant des coups de matraques. Mais devant l’ampleur du mouvement, les autorités ont fait venir de nombreux renforts des villes voisines d’Oroumieh et de Miandoab.
Les manifestants durant ces heurts ont brûlé les symboles du régime ainsi que des véhicules et des motos des forces de sécurité. Dans les affrontements, une partie de l’hôtel Tara, accusé d’être en relation avec les services de renseignement, a été incendié.