CSDHI – En règle générale, ce sont les prisonniers qui se mutinent et les forces de sécurité qui interviennent. En Iran, c’est le contraire. Les forces de sécurité lancent régulièrement des raids violents contre les détenus, surtout dans les sections politiques et de conscience.
Le 20 septembre, la tentaculaire maison d’arrêt de Gohardacht, en banlieue de Téhéran, a été le théâtre d’une de ces attaques. Le quartier n°4 a été pris d’assaut. Les prisonniers ont été passés à tabac, les malades y compris. Toutes leurs affaires personnelles ont été détruites, les télévisions et même les murs ont été abattus. Cela donne une idée du déchainement de violence.
Les détenus avaient acheté des appareils d’air conditonné pour combattre la chaleur étouffante toujours de mise en banlieue de Téhéran. Ils ont tous été confisqués. Un vol officiel.
Le directeur de « l’Abattoir » — nom que les détenus donnent à cette prison en raison du nombre élevé de ses exécutions — un criminel du nom de Mohammad Mardani, a fait savoir qu’il allait accéléreer l’application des peines de morts de tous ceux qu’ils taxent de « voyous », c’est-à-dire des jeunes.
Les prisonniers ont protesté à maintes reprises contre la torture et les coups qui pleuvent régulièrement, l’isolement longue durée, l’éloignement vers d’autres prisons où les familles ne peuvent se rendre, la pénurie de nourriture et l’absence d’hygiène, ainsi que contre le trafic de rogue entretenu par les autorités pénitentiaires. Quand la mafia des mollahs est au pouvoir en Iran, ses hommes de main en profitent.