CSDHI – Le secrétaire du bureau du syndicat libre des travailleurs en Iran, Jafar Azimzadeh emprisonné dans le quartier 8 de la prison d’Evine, a été transporté à l’hôpital le 21 mai 2016, suite à la détérioration de son état de santé, alors qu’il en était à son 23ème jour de grève de la faim. En outre, le 21 mai 2016, un mandat de la cour Saveh a été envoyé au domicile de M. Azimzadeh pour une autre affaire.
Ce militant syndical a expliqué au représentant du procureur, les raisons de sa grève de la faim : « Je ne suis pas en grève de la faim à cause des permissions. J’ai énoncé clairement mes demandes dans une lettre avant de commencer ma grève de la faim et ces demandes doivent être examinées. La première étape pour atteindre cet objectif et mettre fin à ma grève de la faim, est d’arrêter l’exécution et de réexaminer mon affaire en rejetant l’accusation : « agissements contre la sécurité nationale ». Sinon, je continuerai ma grève de la faim indéfiniment ».
Jafar Azimzadeh a été condamné à six ans de prison et deux ans de privation d’ « activités sur le cyberespace et dans les médias et la presse » par le tribunal révolutionnaire en 2015.
Ce militant syndical a été l’un des coordinateurs de la pétition signée par quarante mille travailleurs pour augmenter leur revenu minimum. Il a été condamné à six ans au total sur des accusations de rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale, l’ordre public et de propagande contre le régime.
Le juge Salvati, de la branche 15 du Tribunal révolutionnaire de Téhéran, n’a pas procédé à un cumul des peines du militant syndical dans son verdict.
Les accusations d’Azimzadeh étaient : la formation de l’Union libre des travailleurs iraniens, la formation de l’Union nationale des travailleurs licenciés et au chômage, en coopération avec le Comité des syndicats, le rassemblement dans le parc Laleh en 2009 lors de la Journée internationale des travailleurs, sa fonction de leader lors d’une manifestation en 2005, la mise en oeuvre, la planification et la gestion des manifestations des travailleurs en 2014.
Azimzadeh a également été condamné en raison de la collecte des signatures pour la pétition de quarante mille travailleurs et la manifestation en face du Parlement et du ministère du Travail, pour protester contre le revenu de base approuvé, étant le représentant des milliers de travailleurs contre Saeed Mortazavi, pour protester contre les changements en droit du travail, la rencontre avec les autres organisations de travailleurs indépendants tels que le Syndicat des travailleurs de Téhéran et de la compagnie des bus de banlieue, Syndicat des travailleurs de Neishekar, et enfin, la coordination du comité et des interviews avec des médias étrangers.
Jafar Azimzadeh a été arrêté à la veille de la Journée du 1er mai en 2014 à Téhéran par des agents de sécurité et après 46 jours, il a été libéré de la prison d’Evine contre le paiement d’une caution de 1 milliard de IRR.
Le 8 novembre 2015, il a été convoqué à la prison d’Evine afin de purger sa peine.
Source : Hrana