CSDHI – Des informations publiées sur les sites Web et sur les médias sociaux indiquent qu’un groupe de militants écologistes ont été soumis à des interrogatoires sévères en prison pendant plus de 60 jours. Cinq d’entre eux sont prétendument en isolement et n’ont aucun accès à un avocat.
Les rapports d’un proche de ces militants des droits civils (son nom n’a pas été révélé) a dit qu’ils ont été insultés et menacés. Ils ont également les yeux bandés et sont face au mur. Il a ajouté qu’ils ont été mis sous pression pour « s’engager en échange de leur liberté ».
On raconte que le 16 juillet, six militants écologistes ont été arrêtés par des agents des renseignements de Shiraz. Ce sont : Yekta Fahandaj Sa’adi, Noushine Zenhari, Behnam Azizpoor, Saeid Hasani, Ramin Shirvani et Esmaeil Roosta. Au moment de l’arrestation, ils étaient dans une maison appartenant à un ami et ils discutaient de questions environnementales. Pendant les vacances, ils avaient tenté de nettoyer les zones naturelles autour de Shiraz.
Après leur arrestation, ils ont été emmenés dans le centre de détention des renseignements de Shiraz appelé : n°100. Le lendemain, deux citoyens bahaïs nommés Nabil Tahzib et Naeim Ghaned Sharafi ont été arrêtés dans le cadre de la même affaire.
Le 18 juillet, Naeim Ghaned Sharafi a été libéré. Les 13 et 21 août, Nooshin Zenhari et Ramin Shirvani ont également été libérés moyennat le paiement d’une caution de 5700 euros environ.
On ne sait pas quelle est la situation des autres détenus, autres que ceux maintenus en isolement. Aucune information détaillée n’est disponible sur leur cas, ni de quoi ils sont accusés. Il est possible que certains des détenus ont été arrêtés parce qu’ils sont bahaïs.
L’une des militantes, Yekta Fahandaj Sa’adi, une citoyenne bahaïe, a été arrêtée et interrogée deux fois dans le passé – en janvier 2012 et en février 2014. Elle a été libérée sous une caution (5700 euros). Une semaine avant sa troisième arrestation, elle a été condamnée à cinq ans de prison pour action contre la sécurité nationale et propagande contre le système.
Après les arrestations, les agents des renseignements ont inspecté leurs foyers et ont confisqué les biens des militants, y compris leurs disques durs, tablettes, téléphones cellulaires et même leurs véhicules. Pendant les raids, leurs familles ont été insultées et méprisées.
Les personnes arrêtées ont pas été autorisées à appeler ou à voir leurs familles. Ils ont également été privés de la chance de rencontrer un avocat ou de signer une procuration. En plus de cela, le bureau des renseignements de Shiraz a menacé les familles leur interdisant de révéler des informations sur l’état de leurs enfants.
Source : Stop au fondamentalisme