CSDHI – Pour l’ouverture de la 36e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève le 11 septembre, le Haut-commissaire aux droits humains de l’ONU, Zeid Ra’ad al-Hussein a consacré une partie de son intervention à l’Iran et aux violations des droits humains sous la dictature religieuse.
« En entrant dans la dernière année de mon mandat actuel, a noté le Haut-commissaire, j’aimerais commencer par quelques brèves réflexions sur ces trois dernières années. D’abord les actions des extrémistes violents ne peuvent pas totalement effacer notre monde. Les nombreux gouvernements qui pratiquent l’intimidation et les représailles contre les défenseurs des droits humains et les ONG qui travaillent avec les mécanismes des Nations Unies pour les droits de l’homme – ne se rendent-ils pas compte qu’aux yeux du monde cela confirme combien ils exercent d’oppression et d’injustice dans leur propre pays? C’est le vol des droits inaliénables de leurs peuples. »
Poursuivant son intervention, Zeid Ra’ad al Hossein a pointé du doigt le régime des mollahs : « L’Iran continue de restreindre sévèrement la liberté d’opinion et d’expression. Mon Bureau a reçu de nombreux rapports de défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des militants des médias sociaux qui ont été arrêtés et détenus. Les mauvais traitements infligés aux prisonniers sont répandus et de plus, les tribunaux continuent de condamner les personnes à des traitements cruels, inhumains et dégradants, y compris l’amputation des membres et l’aveuglement. L’Iran reste également le pays avec le plus haut taux d’exécutions déclarées par habitant. Beaucoup de ceux qui sont exécutés sont des délinquants de drogue non coupables de «crimes les plus graves» en vertu du droit international. Depuis le début de l’année, au moins quatre mineurs ont été mis à mort, et au moins 89 autres mineurs attendent dans le couloir de la mort. »
Zeid Ra’ad Al-Hussein a conclu par ces mots : « Au cours des trois premières années de mon mandat actuel, le monde est devenu plus sombre et plus dangereux. Mais les principes des droits de l’homme sont la seule façon d’éviter la guerre mondiale et la misère et la privation profondes. En continuant à diriger ce bureau, je m’inspire des mouvements de personnes qui s’insurgent dans de nombreux pays contre l’injustifiable. Ils ne recherchent pas le pouvoir ni le profit personnel ; ce qu’ils recherchent, c’est la justice. »