CSDHI – « Je m’appelle Farzaneh Majidi. Je suis une des victimes du régime cruel des mollahs. Mon frère a été arrêté à l’âge de 16 ans, en 1981, à la maison en Iran. »
Elle s’exprimait lors d’une conférence des associations iraniennes de toute l’Europe qui s’étaient réunies le 3 septembre à Auvers-sur-Oise, au siège du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) afin de rejoindre la campagne pour la justice en faveur des victimes du massacre de 30.000 prisonniers politiques de 1988 en Iran. Des personnalités comme le gouverneur américain Ed Rendell, Bernard Kouchner, le juriste Tahar Boumedra et le politicien britannique Struan Stevenson entouraient Maryam Radjavi, la dirigeante de l’opposition iranienne qui a lancé ce mouvement pour la justice.
Farzaneh poursuit, racontantun long calvaire : « Ils l’ont emmené et pendant sept ans nous sommes restés sans nouvelles. Nous avons cherché à travers toutes les prisons d’Iran, sans trouver le moindre signe de lui.
« Au bout de sept ans, nous avons compris qu’il avait été exécuté en 1981 au bout de 40 jours à la prison d’Evine. Ils l’avaient torturé et puis exécuté.
Mes tantes aussi ont été exécutées en 1988. Soheila avait environ 18 ans quand ils l’ont arrêtée, Soheila Mohammad-Rahimi, et Mehranguiz qui avait été arrêtée avant le 20 juin 1981. Elle avait écopé de 7 ans de prison. Mais en 1988, quand elle a terminé sa peine, au lieu de la libérer, ils l’ont exécutée.
« Un de mes oncles, arrêté en 1981 dans la rue et dont ils avaient arrêté toute la famille au domicile pour les emmener à la prison d’Evine, cet oncle maternel Aziz Mohammad-Rahimi, a été exécuté après de multiples interrogatoires et tortures. Il avait 30 ans.
« Un autre oncle, Houchang Mohammad-Rahimi, avait été arrêté en 1981 et libéré en 1991. Juste après sa libération, il avait voulu quitter le pays pour rejoindre la cité d’Achraf, mais le rendez-vous qu’il avait fixé avec le passeur a été dénoncé et il a été arrêté de nouveau. Ils ‘ont exécuté.
« Je profite de cette occasion pour demander à toutes les instances internationales et de défense des droits humains, je demande, en tant que parente de victimes de ces massacres, que tous les auteurs et responsables de ces crimes qui vivent aujourd’hui librement en Iran tout n dissimulant les crimes qu’ils ont commis, soient arrêtés et jugés. »