CSDHI – Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a publié son rapport annuel exprimant sa profonde inquiétude concernant les violations flagrantes et généralisées des droits humains et les vagues d’exécutions qui se produisent en Iran.
La résolution 69/190 de l’Assemblée générale des Nations Unies demande au Secrétaire général de lui rendre compte des progrès réalisés à cet égard (les droits de l’homme en Iran) lors de la 70ème session annuelle de l’UNGA, et par conséquent, le Secrétaire général présente actuellement ce rapport.
Dans ce rapport, le Secrétaire général de l’ONU a critiqué Téhéran d’avoir mis en œuvre une décision de « qisas » (la loi du Talion) et pour son nombre élevé d’exécutions. M. Ban a également accusé l’Iran de violer les droits des femmes. Voici le rapport sur la situation des femmes :
Situation des femmes
Le Code pénal islamique accorde aux maris un contrôle important sur la vie de leurs femmes et de leurs enfants. Article 21/630 permet au mari de tuer sa femme si elle est prise en flagrant délit d’adultère. Le Secrétaire général estime qu’il est regrettable que la population globale proposée et la glorification du projet de loi sur la famille (n ° 315), actuellement en discussion par le comité parlementaire des affaires culturelles, pourrait exposer les femmes à des risques accrus de violence domestique.
Le Secrétaire général est préoccupé par l’augmentation considérable du nombre de lois et de politiques publiques qui menacent les normes universellement établies sur les droits des femmes, y compris la liberté de mouvement, de santé et d’activité économique. Le Secrétaire général est également préoccupé par les restrictions imposées aux femmes d’avoir accès à la justice ainsi qu’aux jeunes filles qui ont été victimes de violence, y compris de viol conjugal.
Selon la Convention relative aux droits de l’enfant, l’âge de la majorité est de 18 ans. Toutefois, le mariage précoce reste monnaie courante dans la République islamique d’Iran, où l’âge du mariage pour les filles est de 13 ans. En outre, les filles âgées de seulement 9 ans peuvent se marier avec l’autorisation d’un tribunal. La loi sur la protection des enfants en l’absence de personnel soignant efficace permet même le mariage entre un dépositaire légal et sa fille adoptive, si un tribunal juge que c’est dans le meilleur intérêt de l’enfant. (voir A / 69/356, par. 40).
Entre mars 2012 et mars 2013, plus de 40.600 jeunes filles de moins de 15 ans ont été mariées. Au moins 1 537 des mariages enregistrés en 2012 concernaient des filles de moins de 10 ans – une augmentation significative par rapport aux années précédentes. Le nombre de mariages précoces auraient atteint un sommet jamais connu en 2013-2014. Des statistiques récentes révèlent que 201 filles de moins de 10 ans et plus de 41.000 filles entre 10 et 14 ans ont été mariées pendant cette période.
Source : Site web Ahmed Shaheed